Accessibilité et inclusion : les personnes en situation de handicap et de jeunes Molenbeekois ont testé avec satisfaction le système de consigne digitale.
Anderlues, Bruxelles, - En vue d’examiner l’accessibilité et l'inclusion de la consigne digitale, ‘Ensemble pour une consigne intelligente’ a organisé les 13 et 23 novembre 2023 à Anderlues et Bruxelles des sessions avec des groupes de discussion spécifiques. Ces deux sessions ont réuni des personnes présentant différents types de handicaps. Cette étude a été réalisée en collaboration avec Altéo, le mouvement social de personnes en situation de handicap ou de maladie de longue durée. Une session du même type s’est tenue avec des jeunes de Molenbeek le 25 novembre 2023, en collaboration avec Toekomst Atelier de l’Avenir (TADA) à Bruxelles, une asbl qui s’engage à l’émancipation et l'inclusion des jeunes issus de milieux socialement vulnérables.
Les personnes en situation de handicap, des aidants proches et des jeunes Molenbeekois de 12 ans ont dès lors testé l’utilisation de la consigne digitale avec un smartphone et des scanners à domicile. Ils ont scanné les codes attachés aux sacs et poubelles bleus ainsi que les codes uniques sur les bouteilles plastiques et les canettes. En plus de l'application sur smartphone, ils ont testé le scanner à domicile, spécialement conçu pour permettre aux personnes n'ayant pas accès à un smartphone ou à internet de déconsigner. À la fin de chaque session, les participants ont rempli des questionnaires standardisés pour évaluer leur expérience.
Participation à la phase de conception
Tous les participants se sont montrés ravis de contribuer au test avant même que le choix politique du système de consigne final ne soit fait. Ils espèrent que les gouvernements tiendront compte de leurs conclusions. Les groupes de discussion interrogés font partie d'une recherche qualitative qui fournit des indications sur le caractère inclusif de la consigne digitale.
Résultats positifs
Personnes en situation de handicap
Au total, 13 participants sur 16, sur base de leurs expériences lors du test, souhaiteraient utiliser la consigne digitale à l'avenir, si celle-ci s’avère finalement introduite.
La majorité du groupe pourrait utiliser l'un des deux instruments pour valider elle-même la consigne, à savoir l'application sur smartphone ou le scanner à domicile. Dans un cadre plus résidentiel comme un établissement de soins, le système de consigne digitale prévoit que le scanner permette la validation de la consigne soit par le résident lui-même, soit par le personnel soignant ou les bénévoles.
Quelques commentaires des participants :
- "La consigne classique n'est pas envisageable pour nous, personnes à mobilité réduite, car nous devons ensuite apporter les bouteilles plastiques et canettes au magasin. Nous souhaitons pouvoir valider la consigne à domicile."
- "Avec ma déficience visuelle, je préfère le smartphone, mais d'autres participants malvoyants préfèrent utiliser le scanner à domicile."
- "En raison de mon handicap mental, l'application sur le smartphone est un peu trop difficile pour moi, mais le scanner à domicile fonctionne bien pour moi."
Jeunesse molenbeekoise
32 des 36 participants souhaitent utiliser la consigne digitale à l'avenir. La facilité d'utilisation était particulièrement élevée : 69 pour cent étaient (plutôt) positifs à propos du scanner à domicile et 83 pour cent à propos de l'application sur leur smartphone.
Les jeunes qui n'ont pas le néerlandais ou français comme langue maternelle et qui sont parfois confrontés à de nombreux problèmes urbains accueillent favorablement la consigne digitale pour enfin avoir un réel impact contre les déchets sauvages dans les rues de Bruxelles. Ils peuvent utiliser l'application sur leur smartphone et leur scanner à domicile très facilement et même éprouver du plaisir à l'utiliser.
Commentaires fréquemment entendus lors de la session :
- "Je commencerais immédiatement à ramasser toutes les canettes dans la rue !"
- "Je pense que c'est une bonne idée et que le système fonctionne bien."
Les résultats de cette recherche qualitative ont été remis aux gouvernements bruxellois et wallon, ainsi qu'au groupe de pilotage des projets pilotes de l'OVAM.